Simple technique de post-production pour les uns, acte de création à part entière pour les autres, le montage au cinéma reflète l'approche de chaque réalisateur. Mais en quoi consiste exactement cette opération ? Quand intervient-elle ? Quels professionnels en ont la charge ? Le CLCF, école parisienne d'audiovisuel, vous propose un avant-goût des connaissances abordées au cours de la 4e année Réalisation de sa formation cinéma.
Le montage cinématographique consiste à sélectionner et à assembler des séquences vidéo pour en faire un ensemble engageant et cohérent. Au préalable, l'étape du dérushage permet d'éliminer les scènes inutilisables. Le monteur établit ensuite un plan de montage, qui découle du scénario.
Cette opération de post-production intervient une fois que tous les plans-séquences ont été tournés. Il s'agit de les organiser selon les indications du réalisateur, de manière à donner un rythme et une ambiance au film. La chronologie adoptée et la façon de gérer les transitions entre les scènes donnent au projet une atmosphère spécifique.
La définition du montage au cinéma met en avant l'importance de la trame narrative : cette phase de post-production est au service de l'histoire et conditionne son attrait pour le spectateur. Le rythme est également crucial, tant à l'intérieur de chaque scène que dans le film global.
Monter un projet vidéo passe par plusieurs étapes distinctes. Outre le dérushage évoqué plus haut, il convient d'organiser l'histoire et de déterminer le meilleur ordre pour les plans-séquences. Il faut aussi réfléchir aux points de coupe et aux enchaînements entre les scènes. Le montage sonore – musique, bruitages, dialogues – fait partie intégrante du travail de post-production.
Selon le choix narratif du réalisateur, il est possible d'utiliser différents types de montage au cinéma :
Le film présente l'histoire en continu, dans l'ordre chronologique. C'est la technique du cinéma classique. Si le récit couvre une longue période, le montage elliptique permet de condenser le temps pour ne pas perdre le spectateur.
Ce procédé consiste à présenter deux actions qui se déroulent simultanément en alternant les scènes. Cette bascule peut se terminer par la convergence des deux actions. Cette méthode permet de créer le suspense.
Il s'agit d'intercaler des plans totalement différents entre des scènes afin de provoquer la surprise ou un effet comique.
Cette technique consiste tout simplement à inverser la chronologie : le spectateur assiste à la fin de l'histoire, avant de remonter le temps pour en découvrir les rouages.
Là encore, il s'agit de s'éloigner du récit chronologique en entremêlant des scènes qui se déroulent à des moments différents, pour créer une sorte de patchwork jusqu'au dénouement.
Évidemment, il existe bien d'autres techniques de montage cinématographique : rapide, de réaction, poétique…
Le montage au cinéma consiste à assembler les plans-séquences, mais aussi à soigner le passage de l'un à l'autre. Pour cela, le monteur peut utiliser des effets visuels ou sonores.
Parmi les transitions classiques au cinéma, le fondu enchaîné consiste à superposer brièvement deux séquences et le fondu au noir qui consiste à obscurcir la fin du plan. Le raccord opère une transition fluide, tandis que le jump cut crée un effet de surprise en faisant basculer le spectateur d'une scène à une autre, visuellement proche, donnant une sensation de saut.
Il est aussi possible d'utiliser des effets sonores pour assurer la transition entre deux plans-séquences, par exemple via le lightning mix, qui consiste à créer une continuité par l'utilisation d'un raccord sonore.
La post-production au cinéma implique l'intervention de nombreux techniciens. C'est l'affaire du monteur en priorité, éventuellement accompagné de l'assistant monteur.
En fonction du projet, il arrive que la post-production soit confiée à un monteur d'images et à un monteur de son. Tous deux travaillent en étroite collaboration avec le réalisateur pour retranscrire sa vision le plus fidèlement possible.
Il existe d'autres spécialités dans le montage audiovisuel, comme celle de cadreur monteur, qui consiste aussi bien à filmer les scènes qu'à les assembler. Quant au monteur truquiste ou monteur VFX, il est chargé d'appliquer les effets spéciaux lors de la post-production.
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Le CLCF, régulièrement présent dans le classement des meilleures écoles de cinéma, est reconnu dans le milieu de l'audiovisuel et forme les futurs professionnels du cinéma depuis 1963.
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