Yann Dubois, promo 2003, prépare son prochain long métrage

Yann Dubois est vidéaste, artiste, créateur. Après un Bac Pro en Génie énergétique et le service militaire ("je faisais parti des derniers conscrits !"), il intègre le CLCF pour tenter de faire du cinéma son métier. Aujourd'hui il travaille sur son prochain long métrage dont le tournage aura lieu en Bretagne à l'été 2018 !

Bonjour Yann, peux-tu nous parler de "StoneKeepers" ?

« StoneKeepers, les Gardiens Secrets » est le nom de mon prochain film. C’est un projet de long-métrage de fiction (je précise qu’il s’agit d’un film amateur) mêlant intrigue, action et humour.
Le tournage ne se fera pas cette année en raison d’un manque de temps dans les préparatifs mais comme beaucoup de choses ont été réalisées (autorisations de tournage, casting et effets spéciaux bien avancés), il est reporté à l’année prochaine. Le gros du tournage se déroulera en juillet-août en Bretagne.
Avis aux gens intéressés, je recherche des techniciens !

Une fois terminé, je ferais concourir mon film dans des festivals comme celui du Festival Paris Cinéma par exemple, avant de le diffuser sur le net (et pourquoi pas faire le buzz).

Diplômé en 2003, quel a été ton parcours après le CLCF ?

Au CLCF, j'ai suivi la formation Assistant réalisation.

Une fois sorti et après plusieurs années de recherches infructueuses pour trouver une place dans le milieu du cinéma, j’ai crée ma petite boîte en passant par une SCOP (coopérative d’activité et d’emploi) afin de réaliser des films d’entreprises et des films souvenirs. Ca s'appelait « Magic Film » mais la structure n'existe plus aujourd'hui.

Maintenant je mène diverses activités à droite et à gauche, tout en réalisant en amateur des films de fiction.
J’ai réalisé plusieurs courts-métrage et deux longs-métrages d’aventures dont l’un avec Marcel Philippot. Pour mettre ces films sur pieds, je me suis servi de ce que j’ai appris au Conservatoire, et je m’en sers encore aujourd’hui ! Après avoir scénarisé mes histoires, je fais le dépouillement et établis le plan de travail. En parallèle, j’effectue mes repérages avant de procéder aux demandes d’autorisations de tournage et je démarche les troupes de théâtre pour trouver mes comédiens/nes. En bref, c’est un peu la même chose qu’en milieu professionnel.

Par ailleurs, j’ai intégré depuis peu une association de cinéma sur Vannes « Les Editions BenGrem » afin de bénéficier d’une aide technique pour mes projets de films.

Découvrez la bande démo de Yann, réalisée en 2016 !

Quels souvenirs gardes-tu du CLCF ?

Je garde d’excellents souvenirs du CLCF ! Mes meilleures années scolaires pour faire court !

Je me rappelle des séances de cinéma où nous pouvions discuter avec les réalisateurs en fin de projection : Philippe De Broca pour le film « Vipère au poing », Patrice Leconte pour « La fille sur le pont » ou encore Jean Delannoy pour « Dieu a besoin des hommes »... Un enseignement effectué par des professionnels est très enrichissant : en plus de l’instruction, ils nous avisent et nous font part de leur expérience.

Et puis il y a bien sûr la réalisation d’un court-métrage en dernière année. Nous tournions encore en Super 16mm*, la pellicule était chère et donc nous étions limités en prises. Pour trouver mes comédiens, j’allais au Cours Florent ou je me rendais à la Maison du Film Court.
A ce propos, j’ai mis en ligne mon film de fin d’étude : « Présomption » avec Pascal Lagrandeur. Les affres du temps ont eu raison de la qualité, mais on distingue encore les personnages !! 

Et pour finir, j’ai passé mon examen d’assistant-réalisateur en présence d’un jury de prestige puisqu’il était présidé par le réalisateur Claude Pinoteau.

*Note du CLCF : les films en 3ème année sont aujourd'hui réalisés en numérique.

Quel conseil donnerais-tu à un futur étudiant du CLCF ?

Le conseil que je donnerais c'est de profiter d’être dans une école pour avoir un maximum d’expérience en milieu professionnel grâce aux stages conventionnés.

Je sais que la concurrence est rude, mais elle l’est davantage une fois à l’extérieur. Alors mieux vaut mettre toutes les chances de son côté et ne pas hésiter à se rendre sur les plateaux de tournage pour accrocher un assistant-réalisateur ou un assistant de production.