Un ancien au générique du film Asphalte de Samuel Benchetrit

Christophe Jarosz, promotion 2001 du CLCF, est Assistant réalisateur sur le dernier film de Samuel Benchetrit sorti en salle mercredi 7 octobre 2015. Il nous en parle !

Christophe Jarosz a suivi la formation Assistant réalisation à l'école de cinéma CLCF en 2001.

Dernièrement il a été Assistant réalisateur sur le dernier film de Samuel Benchetrit « Asphalte » actuellement en salle.

On en a profité pour lui demandé comment s'était passé le tournage !

 
« J'ai rencontré Samuel et Eric Pujol, son fidèle premier assistant depuis ses début, fin août à Colmar. J'ai attaqué la préparation de "Asphalte" sur des questions de repérages (toits d'immeuble, sortie hôpital etc).
Le courant passe bien avec Samuel et Eric, mais le film s'arrête en raison de la maladie de Jean-Louis Trintignant qui devait incarner le rôle titre.
Du coup des financiers se retirent du projet, on est plus sûr de rien, mais on reste mobilisé.

C'est cette solidarité dans les moments difficiles qui forgera ensuite "l'esprit de famille" sur le tournage et après, lors de la présentation du film à Cannes où j'accompagnerai l'équipe, alors que ce n'est pas l'usage pour un technicien d'y assister.

Bref le producteur Ivan Taieb, un grand monsieur, réussit à remonter le financement à force de détermination et la préparation reprend fin novembre.

Une fois les repérages de décors achevés, je m'occupe de trouver les figurants et second rôles. Et là c'est génial de voir Samuel Benchetrit travailler avec les acteurs, leur expliquer son projet. J'ai beaucoup appris de sa manière de faire, de son humanité et de sa précision dans sa relation aux comédiens.
Le tournage débute mi-décembre et je suis second-asssistant réalisateur. Chaque jour j'apprends aux cotés de Eric Pujol qui tient le plateau et qui quelquefois m'y laisse seul pour le gérer. Je dois aussi m'occuper d'encadrer les acteurs. Isabelle Huppert, Michael Pitt, Valéria Bruni-Tedeschi, Gustave Kervern, Tassadit Mandi,  tous étonnés de débarquer dans un décor de cité décatie promis à la destruction. Je vois aussi travailler Pierre Aïm, un grand chef opérateur (celui de "La Haine").

Je ne peux pas raconter tous les beaux moments sur ce tournage mais l'enjeu artistique était tellement fort que quand on a appris que le film allait à Cannes, cela m'a parut une évidence. Là bas, l'émotion était très forte, les mots de Samuel et de son fils Jules m'ont touchés, ainsi que ceux des producteurs Ivan, Julien Madon et Marie Savare, ceux de Gustave et de Tassadit Mandi... Il était évident que nous formions une famille partageant un grand moment de joie. Un moment inoubliable ! »