Romain Lasnier, promo 2007, Chef monteur

Diplômé en 2003 de l'école de cinéma CLCF, Romain Lasnier est aujourd'hui Chef Monteur, principalement pour des émissions de divertissement. Découvrez son parcours !

Que faisais-tu avant d’intégrer l'école de cinéma CLCF ?

J'ai intégré l'école de cinéma CLCF tout de suite après le lycée, en première année.

Au lycée, je ne savais pas vraiment ce que j'avais envie de faire après le Bac, et plus généralement dans la vie. Mon orientation était un casse-tête pour moi, je voulais vivre d'un métier de passion, et si possible créatif... Mais lequel ? C'était le grand flou.
Finalement j'ai eu la chance de découvrir une option "cinéma" qui était proposée dans mon établissement. J'ai découvert de grands films, les bases des métiers du cinéma, et il y en a un qui m'a plu particulièrement : le montage.
Pour moi, c'était une évidence, c'est ce métier que je voulais pratiquer dans la vie.

 

Pourquoi avoir choisi d'intégrer l'école de cinéma CLCF ?

Le premier argument, dans mon cas, c'est un argument pratique. À l'époque je vivais dans le même quartier que l'école de cinéma CLCF. J'ai grandi dans le 19ème arrondissement, et je passais très régulièrement devant le CLCF. C'était très confortable d'avoir des cours à 5 min de chez soi.

Le second argument, c'est que le CLCF forme au métier de Monteur. Et j'appuie mon propos sur le mot "métier". Cette idée est très importante pour moi, car je voulais être formé à un métier. Un peu comme dans l'artisanat, je voulais acquérir un savoir-faire.

 

Que peux-tu dire à propos de ta formation au CLCF ?

Moi j'étais parmi les premiers à dire qu'il n'y avait pas assez de cours. J'en voulais toujours plus. Par la suite, j'ai compris qu'il fallait laisser de la place pour les stages en entreprise.

Les intervenants étaient de grandes qualités : des réalisateurs, des monteurs... Pour moi, c'était un privilège de côtoyer ces personnes-là car ils détenaient le savoir, et je voulais apprendre. Il y avait donc, un certain respect naturel qui s'instaurait.

 

As-tu effectué des stages durant ta formation ?

J'ai commencé les stages en seconde année : cadreur pour une TV locale, monteur Final Cut pour un site internet spécialisé dans les musiques du monde, assistant de post-production pour une grosse boîte de divertissement.

Si le CLCF nous apprend la grammaire du cinéma et de l'audiovisuel, les stages permettent de se confronter sur le terrain. On apprend tout autant en situation réelle voire plus qu'en cours théorique. Les stages associés aux cours théoriques m'ont permis d'être formé ultra rapidement.

 

Comment s’est passé l’après l'école de cinéma CLCF ?

Ça s'est super bien passé pour moi. J'ai eu une proposition de contrat au sortir de mon dernier stage. J'avais un pied dedans. Par contre, à ce moment-là on n'est plus étudiant, on n'a plus de filet de sécurité qu'était le CLCF. Du coup, il faut assurer : être volontaire, montrer qu'on est compétent, rapide, diplomate, mais surtout, encore une fois, volontaire ! C'est une fois qu'on a prouvé tout ça, donc quelques années plus tard, qu'on peut dire qu'on a les deux pieds dedans.

 

Quel poste occupes-tu aujourd’hui ?

Aujourd’hui je suis Chef Monteur, principalement pour des émissions de divertissement. En ce moment je m'amuse sur The Voice, mais je suis passé par Pekin Express, Un Diner Presque Parfait, Top Chef, Masterchef, Bienvenue Chez Nous, etc. Je crois que j'ai pas mal œuvré pour la télévision française ces dernières années.

Je croise régulièrement des élèves du CLCF sur ces productions-là. On leur accorde souvent le poste de Derusheur. Cette année sur The Voice, il y en avait 3. Pour la petite histoire, pour mon premier Job sur Pekin Express saison 02, je devais former ma propre équipe de derusheurs. J'étais donc venu directement au CLCF, démarcher M.Benichou pour lui piquer quelques élèves.

J'ai titillé le cinéma en tant qu'assistant monteur, sur le film Les Profs de Pierre-François Martin-Laval.

Et j'aide régulièrement de jeunes cinéastes et jeunes réalisateurs à terminer leurs courts-métrages, en tant que monteur bénévole.

 

Qu’est-ce que l'école de cinéma CLCF t’a apporté dans ta façon de travailler aujourd’hui ?

L'école de cinéma CLCF m'a appris l'ORGANISATION. Notamment grâce aux cours de montage sur pellicule qui font ressortir une idée simple : penser son montage avant de couper. Réfléchir avant d'agir. C'est primordial pour un monteur de savoir ce qu'il veut faire de ses images, et ne pas être esclave de celles-ci. Il faut d'abord avoir une idée, pour ensuite essayer de la concrétiser. Et ça, ça change tout dans la façon d'appréhender un montage, et la première clé pour mettre ses idées au clair, c'est de faire l'inventaire de ses images (de nos armes pour arriver à un but précis), c'est donc l'organisation.

On gagne en rapidité en plus.

 

Quel conseil donnerais-tu aux futurs étudiants qui souhaitent intégrer le CLCF ?

Lancez-vous si vous êtes passionnés et volontaires

C'est assez difficile dans ce milieu d'arriver à se faire une place, donc si vous avez ces deux qualités, vous trouverez forcément votre place.
Si vous êtes juste curieux de savoir "C'est comment qu'on fait un film?", passez votre chemin, vous allez perdre du temps et de l'argent.
Croyez en vous. Toujours !

Et faites des stages, c'est la première porte d'entrée vers votre métier.

 

Quel souvenir gardes-tu de l'école de cinéma CLCF ?

Ça serait plus un ensemble de souvenirs : c'est mon groupe de travail (le C2) qui est devenu au fil de la seconde année mon groupe de potes, puis d'amis. C'est avec eux que j'ai appris (j'étais le plus jeune du groupe en plus!), que j'ai confronté mes premières idées. C'est des personnes que je ne vois plus assez aujourd’hui mais qui gardent une place chère dans mon cœur.